Les crémations sont en hausse. Quels pays sont leaders ?

Le rapport de la NFDA (National Funeral Directors Association ) sur la crémation et l'inhumation estime que d'ici 2035, le taux de crémation aux États-Unis atteindra près de 77 %. Cette hausse n'est pas surprenante, car la crémation gagne en popularité, principalement en raison de ses coûts et de son impact environnemental inférieurs à ceux des funérailles traditionnelles.

Popularité de la crémation à l'échelle mondiale

La popularité de la crémation varie selon les pays. En raison de l'influence considérable de la religion sur les pratiques funéraires, de nombreux pays où certaines religions majoritaires soutiennent la crémation affichent des taux bien plus élevés.

De nombreuses religions autorisent la crémation de leurs fidèles. Parmi elles, on trouve le bouddhisme, le jaïnisme et l'hindouisme. Dans les régions où ces religions sont très répandues, la crémation est plus populaire. Cependant, de nombreuses religions, comme l'islam, le judaïsme orthodoxe et l'Église grecque orthodoxe, s'y opposent. Par conséquent, la crémation n'est pas pratiquée au même rythme dans les pays où ces religions sont très présentes.

Taux de crémation dans les pays

Au sein d'un même pays, les taux de crémation peuvent également varier. Dans des pays comme la Russie et les États-Unis, la crémation est plus fréquente en ville qu'en zone rurale. Par conséquent, même un pays où le taux de crémation est faible peut comporter des zones où cette pratique est plus fréquente.

Les pays ayant enregistré les taux de crémation les plus bas en 2019 sont la Grèce, le Ghana, la Mongolie, la Lituanie et la Russie. Le taux de la Grèce était inférieur à 1 %, soit 0,63 %, tandis que la Russie, cinquième pays le plus bas, affichait un taux de crémation de 15,21 % des décès.

Taux de crémation en 2023

En 2023, les taux de crémation dans le monde ont continué d'augmenter régulièrement. Avec l'évolution des mentalités et des considérations logistiques, la crémation est devenue un choix de plus en plus privilégié. Des facteurs tels que la densité de population, les croyances religieuses, les préoccupations environnementales et les infrastructures disponibles influencent la prévalence de la crémation dans différentes régions. Si certaines régions privilégient encore majoritairement les pratiques funéraires traditionnelles, de nombreux pays constatent une évolution notable vers la crémation, considérée comme une option plus pratique et durable. Cependant, les statistiques spécifiques sur les taux de crémation mondiaux pour 2023 peuvent varier selon les pays et les régions, reflétant la diversité des normes culturelles et des préférences sociétales.

Cependant, cette alternative aux funérailles traditionnelles connaît des taux de croissance variables selon les pays. Découvrez quels pays sont en tête en termes de taux de crémation.

 

ASIE

Japon

À mesure que le bouddhisme se répandait en Asie orientale au cours des deux premiers millénaires de notre ère, le rituel de la crémation des corps se répandait également. La mort était associée au risque de maladies et les gens croyaient que l'élimination rituelle des corps était censée purifier.

Bien que la religion soit la raison pour laquelle la crémation s'est répandue si rapidement en Asie, sa persistance, en particulier au Japon, est due à deux raisons pratiques : les corps entiers prennent de la place plus rapidement que les cendres (le Japon est un pays sans espace disponible) et la crémation est en fait plus hygiénique que l'enterrement au sol.

Au cours du siècle dernier, et surtout après la Seconde Guerre mondiale, les traditions au pays du soleil levant, comme dans de nombreux autres endroits du monde, ont radicalement changé. La crémation, autrefois considérée comme une pratique bouddhiste, est désormais devenue une tradition nationale, atteignant le taux étonnant de 99,97 % en 2018.

Corée du Sud

Depuis les années 2000, la perception de la mort par les Sud-Coréens a changé, avec une préférence croissante pour la crémation, selon une nouvelle étude publiée par le ministère de la Santé et du Bien-être.

Une nouvelle étude a montré que de plus en plus de Coréens s'intéressent également aux solutions écologiques pour se débarrasser des cendres. Actuellement, les options les plus populaires en Corée du Sud incluent la plantation des cendres, leur conservation dans des urnes funéraires de haute qualité, etc.

Le rapport prédit que le taux de crémation en Corée du Sud atteindra près de 92 % d'ici 2023.

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Chine

La crémation a été introduite il y a près de 30 ans en Chine comme un moyen efficace de préserver des terres précieuses pour l'agriculture qui pourrait aider à nourrir la population croissante du pays.

Les données de la Société de crémation de Grande-Bretagne, confirmées en partie par le gouvernement chinois, montrent que le taux de crémation était de 50 % en 2013, contre 33 % en 1995. Aujourd'hui, on estime qu'il est supérieur à 56 % , avec une croissance annuelle de près d'un pour cent.

De nos jours, de plus en plus de Chinois adhèrent au concept de crémation et commencent à adopter d'autres méthodes écologiques pour enterrer et conserver les cendres de leurs proches à domicile. La céramique étant particulièrement populaire en Chine, au Japon et dans la plupart des pays d'Asie, les urnes funéraires en céramique sont de plus en plus prisées.

Inde

La crémation des morts était un rituel et une pratique anciens en Inde. Elle était observée chez les bouddhistes et les hindous bien avant le début de notre ère, et fut plus tard adoptée par les sikhs. Bien que tous les hindous ne pratiquaient pas la crémation (la plupart des hindous de caste inférieure étaient enterrés), brûler les morts a historiquement contribué à démarquer ces communautés religieuses des musulmans et des chrétiens, pour qui l'enterrement était la norme, et de la communauté parsie indienne qui exposait ses morts sur les Tours du Silence.

De nos jours, le taux de crémation en Inde est l’un des plus élevés au monde, atteignant près de 75 %.

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EUROPE

 

Royaume-Uni

Aujourd'hui, la crémation est le rituel le plus populaire au Royaume-Uni. En 2010, 72 % des funérailles au Royaume-Uni étaient des crémations. Cependant, cela n'a pas toujours été le cas.

Bien que la crémation soit pratiquée par les humains depuis des millénaires, la religion chrétienne et l'influence de l'Église dans le Royaume l'ont empêchée pendant de nombreuses décennies. L'Église la rejetait, la considérant comme païenne et comme une pratique rendant impossible la restitution du corps.

Un changement majeur s'est produit en 1884 lorsqu'un homme de 80 ans, le Dr William Price, a brûlé le corps d'un enfant de cinq jours qu'il avait conçu avec sa gouvernante sur un bûcher funéraire à l'arrière de sa maison. Bien qu'il ait été arrêté, le juge a statué que la crémation était légale tant qu'elle ne causait pas de nuisance. Beaucoup de choses ont changé depuis, et depuis que la crémation a été déclarée légale en 1902, le nombre de crémations a rapidement augmenté, atteignant 77 % aujourd'hui.

Urnes funéraires pour cendres par Pulvis Art Urns

Parmi les 1 500 adultes interrogés en ligne, 55 % préfèrent la crémation à leur décès, contre 15 % de ceux qui opteraient pour l'inhumation. Parmi ceux qui sont favorables à la crémation, 32 % souhaitent que leurs cendres soient dispersées et 67 % préfèrent qu'elles soient conservées à domicile dans une urne funéraire.

Pays-Bas

Aujourd'hui, plus de 65 % des Néerlandais choisissent la crémation après leur décès. Dans ce pays, après l'incinération, le crématorium est tenu de conserver les cendres dans une urne funéraire pendant un mois. Cela donne aux proches du défunt le temps de décider s'ils souhaitent disperser les cendres , les conserver dans une urne funéraire ou même les répartir dans plusieurs urnes funéraires.

Aux Pays-Bas, une crémation coûte entre 3 000 et 9 000 €. Le choix en matière de crémation s'élargit considérablement aux Pays-Bas, tout comme les types d'urnes funéraires proposés.

Le premier rituel de crémation dans le pays a eu lieu en 1914. Depuis lors, le taux de crémation est passé à près de 66 % en 2019.

France

En France, un tiers des décès sont incinérés, malgré le manque de crématoriums dans le pays. Même si la crémation n'était pas très populaire en France à l'époque, les Français commencent à la préférer aux enterrements coûteux. Le coût de ce type de service reste un problème majeur, critiqué même par le tribunal administratif national. En France, la durée légale de crémation après un décès est de seulement six jours, ce qui accroît la pression sur les crématoriums et les familles dans tout le pays.

Malgré les conditions inéquitables de la crémation et son prix élevé (le coût de la crémation et de la disposition des cendres s'élève à environ 5 000 $, location de niche comprise sur 10 ans), le coût augmente étonnamment vite et, dans des villes comme Paris, ce service atteint près de 45 %. En France, conserver les cendres à domicile dans une urne funéraire ou un souvenir est interdit et n'est autorisé que dans un columbarium. Cependant, de nombreuses personnes ont tendance à ignorer la loi lorsqu'il s'agit de leurs proches.

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Russie

Jusqu'à la Révolution de 1917, l'inhumation était la seule pratique, à de très rares exceptions près en cas de conflit armé ou de guerre. Les croyances et traditions russes accordent un grand respect aux funérailles traditionnelles et, après l'autorisation de la crémation par la loi soviétique, il a fallu un certain temps pour que les premiers crématoires ouvrent dans tout le pays. Celui de Saint-Pétersbourg fut le premier à ouvrir en Russie, mais il resta longtemps inactif faute de bois de chauffage.

Après l'ouverture du crématorium de Moscou en 1927, la crémation s'est rapidement popularisée et on compte aujourd'hui plus de 20 crématoriums dans le pays. Le taux de crémation atteint 30 à 40 %, et dans certaines villes comme Saint-Pétersbourg, environ 70 %, malgré l'attitude négative de l'Église orthodoxe à l'égard de la crémation.

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AMÉRIQUE DU NORD

 

USA

Le rapport annuel de la NFDA sur la crémation et l'inhumation révèle des données intéressantes indiquant une augmentation des pratiques de crémation aux États-Unis. Selon le rapport de 2018, le taux de crémation est de 53,5 %, tandis que 40,5 % des Américains ont opté pour l'inhumation, contre 45,4 % en 2015.

Le rapport prévoit que d'ici 2035, le taux de crémation dans le nord du pays dépassera 80 %, tandis que plusieurs États du sud, qui privilégient l'inhumation, verront ce taux augmenter jusqu'à 50 %. Globalement, les données prévoient que d'ici 20 ans, le pourcentage de crémation augmentera d'environ 30 %.

Taux de crémation par État :

État	Taux de crémation
Washington	79,5%
Nevada	77,9%
Oregon	76,3%
Hawaii	71,6%
Arizona	69,7%
Montana	67,4%
Colorado	63,8%
Maine	58,6%
Alaska	56,0%
Vermont	55,9%
New Hampshire	54,7%
Floride	53,2%
Californie	51,5%
Wyoming	50,1%
Idaho	49,3%
New Mexico	47,0%
Minnesota	40,5%
Michigan	38,6%
district fédéral de Columbia	38,3%
Connecticut	37,2%
Delaware	33,1%
Rhode Island	31,8%
Wisconsin	31,5%
Massachusetts	31,2%
Illinois	29,6%
Pennsylvanie	29,1%
Nebraska	28,3%
Maryland	28,2%
Kansas	27,9%
New Jersey	27,8%
New York	27,7%
Virginie	27,2%
Caroline du Nord	25,1%
Missouri	24,8%
Ohio	24,8%
Texas	23,8%
Iowa	23,3%
Utah	22,8%
Oklahoma	22,7%
Géorgie	22,1%
Caroline du Sud	21,9%
Indiana	21,9%
Dakota du Sud	20,8%
Arkansas	20,4%
Dakota du Nord	19,3%
Virginie-Occidentale	16,6%
Louisiane	16,2%
Tennessee	16,0%
Kentucky	12,3%
Alabama	11,1%
Mississippi	9,56%

Selon la CANA, le taux de crémation a connu une croissance prévisible de 1,5 %, mais les chiffres sont alarmants. Au cours des deux dernières années, la surmortalité a dépassé le million. À titre de comparaison, entre 2016 et 2029, le nombre de décès a augmenté en moyenne de 37 000 par an. En 2020, le nombre de décès aux États-Unis a augmenté de plus de 500 000, et ces chiffres sont restés stables en 2021. Au cours de chacune de ces années, près de 2 millions de personnes ont choisi la crémation.

Si le nombre de décès est dû à la COVID et à d'autres causes de surmortalité, le choix de la crémation est dicté par le choix des consommateurs. Les modèles économiques des services funéraires, la législation protectrice, les prix, etc., n'ont eu aucun impact visible sur la croissance ou la baisse du taux de crémation au fil du temps. Même une pandémie n'a pas perturbé la croissance de la crémation (pourcentage annuel et taux de croissance moyen). Cependant, les chiffres, avec plus d'un million de décès supplémentaires en 2020 et 2021, ont entraîné un nombre record de familles confrontées à des décès et à la planification de leurs rites funéraires. Le choix de la crémation pour la première fois par les familles peut avoir un impact sur leurs décisions futures ; il s'agit donc d'une tendance à surveiller au sein de votre entreprise et de votre communauté.

L'augmentation rapide du taux de crémation soulève également la question du sort des restes incinérés après l'opération. Les familles disposent de nombreuses options.

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Selon le rapport, en 2019, environ 52 % des restes incinérés étaient conservés à domicile dans une urne funéraire ou un souvenir , 32 % étaient enterrés dans un cimetière et 16 % étaient dispersés. Avec l'augmentation du recours à la crémation dans les années à venir, les options non funéraires pour les restes incinérés devraient également gagner en popularité.

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